Une ministre libérale lutte contre l’intimidation en publiant des images vulgaires sur Facebook
Québec – Francine Charbonneau, la ministre responsable de la lutte à l’intimidation, a présenté hier soir un projet pilote afin d’enrayer l’intimidation dans les écoles du Québec.
Dans un premier temps, la ministre suggère aux citoyens de publier des images haineuses à l’endroit des étudiants afin de les sensibiliser «un brin» à l’importance du respect.
«La meilleure façon, selon moi, de calmer le climat tendu qui règne actuellement dans nos écoles est de partager, ne serait-ce que pour un bref instant, des images grossières et mal orthographiées à l’endroit des étudiants, sur les médias sociaux», explique-t-elle.
Faisant valoir l’importance des débats courtois et respectueux, la ministre demande à la population de faire confiance à son projet pilote afin de ramener rapidement l’harmonie entre les carrés verts et les «p’tits criss de morveux d’carrés rouges».
«Comme me l’a récemment suggéré ma collègue Christine St-Pierre, il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir de la vulgarité pour exprimer une idée», nous a-t-elle confié, ajoutant du même souffle qu’elle souhaite devenir «un asti de bon exemple» pour la jeunesse québécoise.
Souhaitant ramener le respect dans les salles de classe, Mme Charbonneau invite tous les citoyens qui ne sont pas des «futurs BS de l’UQAM» ou des «enfants de chiennes de péquistes» à se joindre à elle afin de dénoncer les discours haineux et l’intimidation.
«C’est une simple question de gros bon sens. Personnellement, je suis persuadé que les insultes et la vulgarité sont la base d’un dialogue respectueux», conclut la ministre, avant de nous inviter à manger un «[censuré] de char de marde» si nous ne partageons pas son avis.
Aux dernières nouvelles, le premier ministre Philippe Couillard refusait de répondre aux questions des journalistes concernant sa ministre et minimisait l’importance de ses propos. «Si je dois répondre à vos questions chaque fois que cette [censuré] dit n’importe quoi, ça n’arrêtera jamais. Alors, oubliez ça. Pour ma part, je considère que le dossier est clos», nous a-t-il dit.