Des chercheurs de Montréal clonent un ministre des Finances humain
Montréal – Ce que peu de gens pensaient faisable est finalement devenu réalité, cette semaine, lorsqu’une équipe de chercheurs du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) a réussi à cloner le tout premier ministre des Finances humain.
Dotée d’une conscience lui permettant de ressentir des émotions jusqu’alors inaccessible aux ministres des Finances normaux, cette formidable prouesse scientifique serait même capable de faire preuve d’empathie, selon ses créateurs.
«Les possibilités que nous offre ce politicien humain sont pratiquement illimitées, explique le Dr Gagnon, neurologue ayant participé au projet. Il sera compatissant, dévoué et potentiellement capable de résister aux pressions du milieu bancaire.»
«Ces derniers devront maintenant apprendre à composer avec un politicien qui représente réellement les gens qui lui ont confié les rênes de l’État. J’ai bien hâte de voir ce que ça va donner», rigolait le scientifique, visiblement fier d’avoir contribué à cette première mondiale.
Les apprentis sorciers
Bonnes nouvelles, selon certains. Dangereux précédent, selon d’autres. La nouvelle a aussitôt enflammé les Québécois qui réagirent en grand nombre à l’annonce du FRAPRU.
Si les différents partis indépendantistes n’ont pas manqué de saluer ce succès, tout en soulignant le potentiel scientifique d’un éventuel Québec libre, le premier ministre Couillard, pour sa part, a énergétiquement dénoncé ce qu’il qualifie de «dérive médicale» et de «folie scientifique».
«C’est inacceptable et cela va à l’encontre de toutes les règles que mes prédécesseurs ont mises en place pour protéger le peuple d’un gouvernement transparent et économiquement responsable», a rugi le chef libéral, lorsqu’appelé à commenter la nouvelle.
«Maintenant qu’on est capable de cloner un ministre des Finances empathique, ce sera quoi la prochaine étape? Un ministre de l’environnement efficace? Un ministre du Transport honnête? Un premier ministre respectueux? Voyons donc! Vous voyez ben que ça n’a aucun sens!», a-t-il poursuivi, avant de promettre qu’il fera le «nécessaire» pour mettre un frein à cette «ignoble machination gauchiste».