Uber peut opérer, mais doit d’abord nous graisser la patte, dit Jacques Daoust
Québec – Le gouvernement a décidé de revenir sur sa décision et accepte maintenant de négocier les modalités d’un projet pilote avec Uber, affirme le ministre des Transports Jacques Daoust.
« On veut bien aller contre les intérêts du Québec, encore une fois, mais pas à n’importe quel prix », prévient le ministre, qui rappelle qu’acheter les ministres libéraux est beaucoup plus dispendieux que « dans le bon vieux temps ».
« C’est pas comme si on avait plusieurs chums, là-dedans, poursuit Daoust. Ça nous rapportera rien c’te patente-là alors, on veut des enveloppes ben épaisses. »
Faisant preuve d’ouverture en précisant que le gouvernement Couillard pourrait également accepter d’être payé sous forme de dons au parti, le ministre des Transports prévient toutefois Uber que cette flexibilité ne sera pas gratuite.
« Si ça n’va pas directement dans nos poches, c’est plus cher et là-dessus le gouvernement ne reculera pas, je vous en donne ma parole », martèle Daoust, précisant que son vignoble ne se payera pas tout seul.
« C’est ben beau faire preuve d’ouverture, mais on a tous des comptes à faire payer par les contribuables quand arrive la fin du mois », conclut-il.
Legault n’est pas impressionné
De son côté, François Legault le chef de la CAQ a dénoncé ce qu’il qualifie d’improvisation de la part du gouvernement.
« J’en reviens juste pas. C’est vraiment une bande d’amateurs. Conduire le Québec dans un gouffre financier ce n’est pas quelque chose qui s’improvise, ça prend un plan », explique-t-il, ajoutant du même souffle que lui ne passerait pas par quatre chemins pour nous mener dans un cul-de-sac.
« J’espère seulement que lors des prochaines élections, les Québécois me donneront la chance de prouver que, moi aussi, je peux être un fiasco total à la tête de l’État », nous a-t-il confié, avant de mettre brusquement fin à l’entrevue pour essayer de faire un croc-en-jambe à une ministre libérale qui passait près de nous.