Des élèves de 1ère année suspendus pour avoir fait une «Quenelle»
Une douzaine d’étudiants de l’école Sainte-Marguerite-des-Entrailles, en Abitibi, ont été suspendus indéfiniment après avoir fait un geste s’apparentant à la quenelle, hier, en guise de réponse à une question de leur professeur.
Le geste de la quenelle popularisé par l’humoriste Dieudonné, qu’il décrit comme un signe «antisystème», est particulièrement populaire chez nos cousins français et soulève des débats houleux entre ses opposants, qui y voient un «salut nazi inversé» et ses pratiquants, qui se décrivent comme des «maîtres queunellier».
«Quand j’ai vu les enfants me faire une quenelle inversée, je n’en croyais pas mes yeux» raconte Elsmine Rosenberg, la jeune professeure victime de la quenelle. «Je ne sais pas si ces jeunes réalisent pleinement ce qu’ils ont fait, mais on ne rigole pas avec 6 millions de morts» a-t-elle ajouté avant de s’effondrer en larmes, visiblement toujours sous le choc de l’agression.
Rejoint par téléphone, la fillette décrite par la direction de l’école comme l’instigatrice de cette action subversive, Océanne Fréchette, 6 ans et demi, a refusé de répondre à nos questions, prétextant que «[sa] maman ne veut pas que z’e parle avec des z’inconnus». Tous les autres participants à cette «quenelle groupée» ont invoqué des raisons similaires, excepté pour le petit Céderic Tremblay qui s’est timidement défendu en prétendant qu’il a levé sa main afin de répondre à la question du professeur. Pathétique.
Qu’on se le dise, la quenelle a bel et bien traversé l’Atlantique et se propage dans les écoles du Québec. En attendant que le gouvernement statue sur la légalité de ce geste, elle risque fort de devenir de plus en plus populaire et d’enflammer les débats.
Au moment de mettre sous presse, la victime, Mme Rosenberg, n’excluait pas la possibilité de poursuivre les parents d’élèves responsables de ce geste hautement controversé.
Dossier à suivre…