«C’est plus facile sortir de prison que d’y entrer», nous confirme un banquier
Saguenay – Les nombreuses réactions suite à la triple évasion d’Orsainville ne laissent pas indifférent le directeur d’une banque que nous avons rencontré.
Fraude, Abus de confiance, usage de prête-nom; Jean-Paul Michaud affirme avoir tout fait pour se faire arrêter entre les années 2002 et 2010, mais en vain.
«Toute cette histoire autour de la triple évasion en hélicoptère me fait bien rire. S’évader d’une prison, de nos jours, c’est facile. Le vrai défi, c’est d’essayer d’y entrer quand on travaille dans la finance», se désole-t-il.
Surpopulation en milieu carcérale
Dénonçant le traitement injuste dont il dit avoir été victime, monsieur Michaud accuse le gouvernement fédéral de ne pas financer suffisamment le milieu carcéral.
«Le système correctionnel canadien est malade, a-t-il expliqué. Les prisons sont tellement surpeuplées qu’ils n’y enferment jamais les politiciens ou les banquiers. C’est toujours les plus pauvres qui ont tous les privilèges!»
Citant en exemple le cas de Tony Tomassi, condamné à faire des travaux communautaires après avoir plaidé coupable, monsieur Michaud supplie la population de faire pression sur les élus afin que ces derniers débloquent des fonds pour agrandir les prisons.
«Tout le monde devrait pouvoir bénéficier d’une condamnation juste et équitable. Surtout qu’on paye beaucoup plus de taxes que les gens ordinaires… C’est nous autres qui les avons financés ces prisons-là! On devrait pouvoir y être enfermé n’importe quand» dénonce-t-il.
Déclarant rêver d’un futur où les prisonniers et les banquiers pourront marcher main dans la main et menottes aux poignets, monsieur Michaud ne perd pas espoir de voir un jour se réaliser son rêve.