Servir de sous-fifre à une recrue libérale n’a rien de honteux, affirme Boisclair
Québec – Le Parti libéral a annoncé aujourd’hui que l’ex-ministre péquiste André Boisclair vient d’accepter un poste de conseiller aux services du nouveau ministre de l’Environnement, David Heurel.
Se défendant de renier ses convictions politiques simplement par appât du gain, monsieur Boisclair assure qu’il a pris cette décision uniquement afin de se servir des Québécois.
«L’environnement va bien au-delà de la partisanerie politique, c’est pour moi une évidence. Pour le reste, je ne me sens pas du tout mal à l’aise d’accepter un gros paquet de billets verts afin de mettre mon expérience aux services d’un ministre libéral», nous a confié celui qui fut jadis le porte-étendard du mouvement souverainiste.
Rappelant qu’il n’y a «absolument rien de déshonorant» à briguer la chefferie d’un parti voué à la réalisation de l’indépendance nationale pour finalement accepter, quelques années plus tard, de travailler main dans la main avec les élus d’un parti fédéraliste, André Boisclair promet qu’il sera à la hauteur de ses nouvelles fonctions.
Appelé à commenter la nouvelle, le premier ministre Couillard a déclaré être «complètement d’accord» avec la décision de son ministre de s’adjoindre d’un ancien chef du Parti Québécois. «C’est vrai qu’André semble avoir un véritable don pour se trouver au coeur de scandales politiques, mais ça, c’est quelque chose qui ne fait pas peur à la grande famille libérale», nous confia monsieur Couillard, faisant au passage un clin d’oeil complice à l’attention de nos confrères de La Presse.
Aux dernières nouvelles, l’ex-première ministre du Québec Pauline Marois offrit ses félicitations à son ancien collègue et exprima le souhait qu’il se montre aussi néfaste bénéfique au Parti libéral qu’il le fut jadis pour son propre parti.