Québec Solidaire encourage l’ASSÉ à se marginaliser davantage pour «rejoindre plus de monde»

Mont Royal – Dans une lettre ouverte publiée ce matin dans les plus grands journaux du pays, la porte-parole chef de Québec Solidaire, Françoise David, implore l’ASSÉ de se marginaliser «autant que possible» afin de faire l’unanimité dans la population.

Rappelant le succès fulgurant de son parti lors des dernières élections, Mme David invite l’ASSÉ à s’inspirer de son exemple et à multiplier les barrières qui inciteront les gens à vouloir devenir membres.

«Avant d’être membres chez nous, les citoyens doivent prouver qu’ils sont féministes, écologistes, altermondialistes, communistes, pluralistes, populistes, végétariens, gauchers et souverainistes une fin de semaine sur deux, avant de recevoir leur carte de membre. Ce faisant, c’est aujourd’hui des centaines de Québécois que nous représentons», explique-t-elle.

«En 2012, seulement 6% de la population nous appuyait, tandis qu’en 2014, c’est un titanesque 7% des citoyens qui ont voté pour nous. Les chiffres ne mentent pas! Pour connaître plus de succès, l’ASSÉ doit s’inspirer de notre stratégie et se marginaliser davantage», martèle Sainte-Françoise.

Déclarant être «profondément convaincue» que la meilleure façon d’inciter la vaste majorité des Québécois d’appuyer le mouvement étudiant est de confier les rênes de l’ASSÉ à un groupe d’individus dont les affinités politiques ressemblent à 0.003% de la population, Mme David propose à l’ASSÉ de poser des gestes concrets pour arriver à ses fins.

«Mettre à la porte les plus radicaux pour les remplacer par des gens encore plus radicaux, c’est déjà un pas dans la bonne direction, mais c’est nettement insuffisant. L’ASSÉ doit prendre ses distances de ses alliés trop populaires, se dissocier de la modération et dénoncer fermement tout ce qui fait consensus», conseille Mme David.

Terminant sa lettre ouverte en invitant les Québécois à se mobiliser en nombre «négligeable» afin de s’opposer à l’austérité libérale, Françoise David refuse de spécifier si elle accepte de manifester aux côtés de la majorité des citoyens qui ne partagent pas ses opinions politiques.