Harper veut légaliser la prostitution entre les députés et les lobbyistes

Alberta – De passage dans la circonscription de Red Deer pour un rassemblement partisan, le premier ministre Stephen Harper s’est prononcé ce matin pour la légalisation de la prostitution entre les députés et les lobbyistes.

Des propos «surprenant», selon certains militants, qui n’ont pas hésité à critiquer sévèrement le chef conservateur.

«Le premier ministre dépasse les bornes! Légaliser la vente de services politiques pour les députés de notre parti, c’est une chose, mais de là à le faire pour tous les élus… C’est complètement irresponsable», fustigeait Dick Brown, un militant de la première heure de l’équipe Harper.

«Imaginez si le jeune Justin prend le pouvoir et décide de mettre en place cette mesure que nous avons proposée… Comment allons-nous pouvoir feindre l’indignation?», demande M. Brown, qui estime que l’annonce arrive à un bien mauvais moment.

«Logiquement, c’est le genre de truc qu’on fait seulement quand on est au pouvoir. Pas à quelques semaines du jour du vote. C’est une erreur stratégique importante», poursuit-il.

Harper défend sa décision

Rejoint par La Pravda, Stephen Harper s’est fait avare de commentaires, mais a néanmoins défendu son annonce en déclarant que la vente de députés à des lobbyistes est quelque chose de «très rependu» et que cette pratique ne date pas de son gouvernement.

«Au fond, je veux seulement agir de façon responsable et officialiser une situation qui concerne tous les députés et tous les partis», a-t-il dit.

Aux dernières nouvelles, le parti libéral et le NPD félicitaient le premier ministre pour cette idée «géniale» et promettaient d’y donner suite s’ils remportent les prochaines élections. Une belle «preuve» que les élus canadiens sont capables de mettre de côté leurs différences idéologiques quand vient le temps de «ramoner le popotin» des citoyens, selon eux.

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