PKP propose un agenda politique maoïste. «Pas encore assez à gauche», répond QS

Saint-Jérôme – Dans une ultime tentative visant à attirer l’attention de Québec Solidaire sur la nécessité d’unir les forces souverainistes avant les prochaines élections, le chef du Parti Québécois, Pierre Karl Péladeau, a présenté ce matin un agenda politique maoïste qu’il propose d’utiliser pour la coalition.

« C’est un pas dans la bonne direction, mais pas suffisant. Et puis, je suis très sceptique. N’oublions pas que PKP a déjà utilisé les mots CAQ et François Legault dans un discours… Est-ce vraiment le genre de propos digne d’un véritable sociale-démocrate, ça? Je ne pense pas », estime la porte-parole de Québec Solidaire, Françoise David.

« De toute façon, il est encore trop tôt pour mettre en place une coalition en vue des prochaines élections. Je dois d’abord savoir ce qui peut me rapporter le plus avant de soumettre cette idée aux militants solidaires », poursuit-elle.

L’incompréhension des militants péquistes

Étant donné que la proposition du PQ ne semble pas avoir eu l’effet escompté au sein de Québec Solidaire, de nombreux militants péquistes s’interrogent sur les réelles motivations des solidaires.

« Pour une fois qu’on leur tend la main, pourquoi est-ce que ces [censuré] d’hippies fédéralistes ne veulent pas travailler avec nous? Je les déteste tellement! », conclut un militant de Saint-Jérôme, qui souhaite que « la Françoise » fasse preuve de plus de respect envers la cause souverainiste.

De son côté, le premier ministre Philippe Couillard a appuyé la décision de Québec Solidaire et qualifié la décision de Françoise David de « sage et réfléchie ».

« Une coalition, une coalition… C’est un peu radical, tout ça. Et puis de toute façon, rien ne presse pour l’instant. L’oncle Phil et ses amis s’occupent très bien du Québec pendant que les indépendantistes se battent entre eux. Héhéhé! », a-t-il confié à La Pravda.

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