«Il n’y aura pas de référendum… Sauf pour les souverainistes», dit Marois
QUÉBEC – Interrogée pour la 726 546e fois de la campagne sur la question référendaire, Pauline Marois a surpris les journalistes, ce matin, en changeant de position et en s’engageant à ne «presque» pas tenir de référendum si elle remporte l’élection.
«Je veux que cela soit le plus clair possible, si nous formons le prochain gouvernement, je vous promets qu’il n’y aura pas de référendum, point final», dit la première ministre, en ajoutant de manière presque inaudible : «Sauf pour les souverainistes».
Appelée à s’expliquer, madame Marois refusa d’abord de répondre aux questions, mais devant l’instance de certains journalistes, elle précisa sa pensée. «Ce que je veux dire, c’est qu’il faut arrêter de diviser les Québécois avec la question nationale et puisque les fédéralistes ne veulent pas de référendum, il n’y en aura pas pour eux.»
Affirmant qu’elle ne voulait pas «harceler» les citoyens avec son projet de république, madame Marois s’est alors engagée à tenir le prochain référendum «seulement» pour les souverainistes. «Ainsi, ceux qui en veulent un, l’auront et ceux qui n’en veulent pas, auront la paix», déclara la première ministre, visiblement fière de sa nouvelle position.
Philippe Couillard est un grand démocrate… Une fin de semaine sur deux
Commentant les propos de la chef péquiste, le bon ami d’Arthur Porter Philippe Couillard a défendu avec fougue le droit des citoyens de se prononcer sur l’indépendance nationale. «Rien n’est plus démocratique que le fait de consulter la population avant d’agir. On ne peut pas poser unilatéralement un geste aussi déterminant pour l’avenir du Québec. Ça n’a aucun bon sens! Sauf si l’on souhaite signer la constitution canadienne, bien entendu.»
Pour sa part, François Legault a déclaré que les gens ne voulaient plus entendre parler de «liberté», qu’ils souhaitaient que l’État soit géré comme une «business» et a terminé en multipliant les malaises, lors d’une série de blagues douteuses sur son épouse.