«La prochaine fois, on va brûler toute la ville», déclare Yves Francoeur
Montréal – Refusant de décrire ses propos comme des menaces, le président de la fraternité des policiers de Montréal nous a confié que ses membres envisagent «sérieusement» de brûler la ville de Montréal, si le gouvernement ne recule pas avec son projet de loi sur les régimes de retraite.
Précisant que ses membres étaient armés et extrêmement motivés, monsieur Francoeur balaie du revers de la main toutes les comparaisons avec la grève étudiante de 2012.
«Ce qu’on fait n’a absolument aucun rapport avec les p’tits criss de bums de l’UQAM! Oui, nos membres ont manifesté et allumé l’feu devant l’hôtel de ville, mais cela s’est fait avec professionnalisme, respect et la participation des pompiers qui arrosaient le bureau du maire», fait remarquer monsieur Francoeur.
Dénonçant le projet de loi du gouvernement Couillard avec beaucoup d’énergie, le président de la fraternité se défend de vouloir intimider les élus.
«Franchement, c’est n’importe quoi! Le prochain qui nous accuse d’intimidation, va avoir de gros problème avec nous… On a des guns pis nos gars c’est pas tous des lumières alors, attention avec vos accusations», souligne-t-il avec justesse.
Terminant l’entrevue en priant les citoyens d’appuyer son syndicat dans le conflit qui l’oppose aux municipalités, monsieur Francoeur fit valoir la polyvalence de ses membres. «Vous connaissez beaucoup de policiers capables de culbuter une fille saoule dans le char de police, avant d’aller tabasser des gratteux de guitare ou de poivrer une enseignante devant ses élèves et de tirer sur des ados de Montréal-Nord? Hein? Ben c’est ça! Autant de talents, ça s’paye» conclut-il sagement.