Love-in en Écosse : les orangistes heureux d’avoir résister à l’envie de «casser de l’Écossais»

Édimbourg – Des milliers d’orangistes ont défilé dans les rues d’Édimbourg cet après-midi afin de convaincre les Écossais de voter «non» lors du référendum sur l’indépendance de l’Écosse, le 18 septembre prochain.

Baptisée «Fiers d’être britannique», la marche orangiste s’est déroulée dans le plus grand calme à la surprise des organisateurs qui se félicitaient d’avoir résisté à l’envie de «casser de l’Écossais».

«Ce ne fut pas une chose facile pour nos membres. Habituellement, on fait ce genre de parade dans l’unique but d’humilier les peuples vaincus par l’empire, mais cette fois, on voulait avoir l’air presque moins fanatique que nous le sommes vraiment», explique Henry Dunbar, grand maître de la loge écossaise.

Se rappelant avec nostalgie, les massacres perpétrés lors des marches auxquels il a participé dans sa jeunesse, le grand maître espère que le rassemblement d’aujourd’hui réussira au moins à convaincre «la racaille écossaise» de faire le bon choix, jeudi prochain.

«C’est clair qu’on aurait préféré débarquer dans les rues de la ville et sauvagement s’attaquer à la foule, comme nos frères le font régulièrement en Irlande… mais dans les circonstances, on s’est dit que le timing était peut-être pas idéal si on veut convaincre ces minables de rester des sujets de l’empire», souligne-t-il, non sans ajouter que ses «braves» auront l’occasion de se reprendre un jour.

Selon les dernières informations disponibles, aucun des journalistes du Québec qui aborda le sujet de cet article ne prenait la peine de mentionner la vigueur du mouvement orangiste canadien et le fait qu’au début du XXe siècle, un anglophone sur trois était membre en règle de cette organisation extrémiste.

NDLR Pour en savoir davantage sur cette bande de fous furieux, prenez le temps de lire l’excellent ouvrage de Pierre-Luc Bégin sur ce mouvement.

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