SAAQ: les examens de conduite sont remis en question

Inspiré par l’idée de diplômer les étudiants de Cégeps même s’ils échouent l’épreuve uniforme de français, le ministre des Transports Robert Poëti se questionne sur l’utilité des examens de conduite.

«Quand on y pense, c’est plutôt ridicule. Il n’y a rien dans les cours de conduite pour permettre aux élèves qui ont le plus de difficulté d’obtenir leur permis», estime Robert Poëti le ministre des Transports, affirmant du même souffle qu’une «urgente réflexion s’impose».

Devant cette «incohérence», deux choix s’offrent à nous, selon le ministre. Il faut modifier les conditions d’obtention du permis afin que l’examen ne soit plus obligatoire ou simplement donner un permis à tous ceux qui font des dons au «bon parti», comme cela se faisait jadis pour les places en garderie.

Tony Tomassi, ancien ministre de la Famille, opte pour le deuxième scénario. «Il y a d’importantes ressources financières qui se perdent de ce côté-là. Personnellement, je le ferais même si on ne change pas les règles parce que de toute façon, les lois sont faites pour être violées», affirme-t-il, sourire en coin.

Pour sa part, la Fédération des douchebags du Québec (FDQ) préfère l’idée d’abolir les examens. «Penses-y, l’gros… de nos jours, avoir un char c’est obligatoire pour se ramasser des p’tites. C’est quoi c’est que vous voulez au juste? Que juste les nerds puissent [se reproduire]», ironise Steve Bouchard, le président de la FDQ.

Rejoint par notre journaliste, la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) se dit «ouverte» à revoir ses pratiques et ne craint pas que le nivellement par le bas soit quelque chose de «foncièrement mauvais». «Comme le disais Maurice Duplessis lors de son célèbre discours de 2012 : le retrait des cours d’histoire dans les Cégeps n’a eu aucune conséquence. Pourquoi en serait-il autrement pour l’abolition des examens de conduite», demande la SAAQ.

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