Le SPVM et Bell s’entendent pour présenter conjointement l’événement « Cause pour la Cause »
Montréal – Le directeur de la police de Montréal a annoncé ce matin avoir conclu une entente avec Bell Canada afin de devenir le principal commanditaire de la campagne de déductions fiscales de financement Cause pour la Cause.
« Je suis désolé de vous interrompre, mais je veux que vous sachiez qu’on cherchait un moyen de redorer notre blason et l’idée de s’associer à Bell est venue tout naturellement », a expliqué Philippe Pinochet, le directeur de la police de Montréal, au cours d’un entretien téléphonique entre notre journaliste et sa maitresse.
« Nous avons travaillé très fort dernièrement afin de rapprocher les citoyens de la police et si certaines de nos mesures ne plaisent pas à tout le monde, nous allons rectifier le tir et faire ce qui doit être fait », a-t-il poursuivi, ajoutant au passage que « jamais » le SPVM n’avait espionné les représentants des médias.
« C’est vrai que nous avons demandé et obtenu l’autorisation de surveiller certains journalistes, mais contrairement à ce que ces derniers disent à leurs collègues en privé, la police de Montréal ne dépasse pas les bornes », a conclu le directeur, avant d’inviter ses interlocuteurs à poursuivre leur conversation « comme si rien ne s’était passé ».
La FPJQ ne comprend pas
Interrogée par La Pravda, la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) estime que ce rapprochement entre le SPVM et un géant des communications ne contribue pas à diminuer les inquiétudes de ses membres.
« Compte tenu des circonstances, nous croyons que c’est un grave manque de jugement. Même si nous devons admettre qu’on ne s’attendait pas à grand-chose d’un gang qui pense que les journalistes représentent une menace quelconque pour qui que ce soit », affirme la FPJQ, qui rappelle que la « très vaste » majorité de ses membres n’écrivent que sur La Voix Jr, les Pitbulls et le t-shirt de Safia Nolin.
Soulignant au passage la décision du SPVM de s’impliquer auprès des personnes touchées par la maladie mentale, la FPJQ estime que ce problème de santé est tout désigné pour les policiers montréalais.
Aux dernières nouvelles, le directeur du SPVM annonçait son intention de remettre ses dons « sous forme de coup de matraque » aux itinérants touchés par des troubles mentaux.