L’ASSÉ accuse l’ASSÉ d’instrumentaliser le débat sur la Charte
MONTRÉAL – Quelques jours après s’être prononcé contre le projet de loi 60 qu’ils perçoivent comme une loi qui «instrumentalise le féminisme à des fins électorales», l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ) dénonce sa prise de position.
Prétextant que plusieurs étudiants se sentent lésés de voir leur association s’impliquer dans un débat de société qui va bien au-delà du monde de l’enseignement, Justin Arcand, co-porte-parole de l’ASSÉ, a vigoureusement dénoncé ses propres propos.
«Considérant que l’ASSÉ fait maintenant passer les droits individuels avant ceux de la collectivité, en totale contradiction avec notre position sur la grève étudiante, l’ASSÉ promet que nous utiliserons tous les moyens de pression à notre disposition afin de perturber nos propres activités.»
Concluant que sa récente prise de position n’est qu’un «écran de fumée» afin de «camoufler» ses opinions politiques anarchistes, l’association étudiante convie tous ses membres à une contre-manifestation de l’ASSÉ lors de la manifestation prévue par l’ASSÉ au mois de mars.
Aux dernières nouvelles, l’ASSÉ dénonçait les contradictions dans son discours politique, tout en précisant qu’elle ne reculerait pas et qu’elle continuerait de maintenir la pression envers et contre elles-mêmes.