Interdiction des chiens dangereux : Le SPVM craint de devoir quitter la ville

Montréal – Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) dénonce sans retenue l’application d’un possible règlement contre les chiens dangereux, car il estime que celui-ci l’obligerait à quitter la ville.

« Ce serait catastrophique ! Si on doit demander à tous les chiens dangereux de partir, il n’y aura plus un policier sur l’île », déplore Yves Francoeur, président de la fraternité des policiers de Montréal, ajoutant du même souffle qu’il est hors de question de limiter la liberté des patrouilleurs.

« Il est hors de question d’obliger nos boys à s’promener en laisse ou à porter la muselière… Déjà qu’on s’habille comme des clowns depuis des mois, les citoyens n’auraient plus le moindre respect pour nous », poursuit-il, visiblement en colère.

Rappelant qu’il ne croit pas qu’interdire les policiers empêchera le gouvernement de s’attaquer violemment à ses citoyens, Yves Francoeur juge que les policiers sont victimes de leur mauvaise réputation.

« Si c’est pas nous qui tapons sur les étudiants, les gratteux d’guitare, pis tous les autres pourris, là… Ben, le gouvernement va juste demander à l’armée ou à ses chums d’la mafia d’le faire… Ça sera pas plus sécuritaire », explique-t-il.

Une question de sécurité

En dépit de l’opinion des défenseurs du SPVM, plusieurs Montréalais réclament que le maire légifère rapidement pour débarrasser la ville de ces « fonctionnaires armés ».

« C’est une question de gros bon sens », affirme l’un d’eux, ajoutant que les policiers ne font que contribuer au climat d’insécurité dans lequel vivent plusieurs Montréalais.

« Ils ne respectent aucune loi, ils sont super violents et on ne compte plus le nombre de vies détruites par l’un de ces soi-disant agents de la paix. Il faut en finir, une fois pour toutes avec eux », martèle-t-il.

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