Jian Ghomeshi, plaide «police» aux accusations d’agression sexuelle
Coup de théâtre dans l’affaire de l’ex-animateur de la CBC accusé d’agression sexuelle. Après vérification, la police de Toronto vient de révéler que Jian Ghomeshi est en fait un agent du Service Canadien du Renseignement de Sécurité (SCRS) et qu’à ce titre, son procès sera remplacé par une enquête «indépendante», «transparente» et «rigoureuse».
«C’est certain que ces informations changent tout et on essaie maintenant de comprendre ce que ces femmes ont fait pour pousser monsieur Ghomeshi à agir de la sorte. On ne dit pas que tout est de leur faute… mais plusieurs questions demeurent sans réponse», a déclaré le chef de la police de Toronto, Bill Blair, lors d’une courte conférence de presse.
Invitant les victimes à cesser de «calomnier publiquement» un agent des forces de l’ordre, monsieur Blair demande également aux éventuelles victimes de ne pas porter plainte afin de ne pas nuire à l’enquête en cours. «De toute façon, les enquêteurs disposent déjà de toutes les informations nécessaires pour faire leur travail alors, pourquoi ralentir les procédures inutilement», a-t-il demandé.
Pour sa part, Jian Ghomeshi a admis sur Facebook avoir agressé sexuellement toutes les «prétendues» victimes, mais affirme avoir agi dans l’exercice de ses fonctions. «Je vais attendre de lire les conclusions du rapport d’enquête avant de commenter publiquement cette affaire, mais tout ce que je peux dire, c’est que je travaillais sur la filature d’un ancien directeur du PLQ quand ça s’est produit», a publié Ghomeshi, quelques minutes après l’annonce de la police de Toronto.
Aux dernières nouvelles, le rapport d’enquête concluait qu’à la lumière des «récentes déclarations» du principal intéressé, des «manoeuvres dangereuses» effectuées par les victimes étaient «probablement» à l’origine des agressions et recommandait de ne pas poursuivre l’ex-animateur vedette.