Gaétan Barrette ramassé par erreur lors de la cueillette des ordures
Montréal – Dure journée pour l’actuel ministre de la Santé Gaétan Barrette alors que des éboueurs un peu distraits l’ont malencontreusement confondu avec un sac de vidanges.
« J’ai entendu le camion passer et je me suis dépêché de sortir mes poubelles. Je venais tout juste de déposer mon dernier sac quand les vidangeurs sont arrivés, qu’ils m’ont agrippé et balancé dans la benne à ordures », relate le ministre, qui n’arrive pas à comprendre comment un accident pareil à pu se produire.
« Faut vraiment être un innocent rare pour ne pas être capable de faire la différence entre un élu de l’Assemblée nationale et un sac de vidanges », déplore-t-il, avant d’ajouter qu’il n’exclue pas de recourir aux tribunaux afin de poursuivre l’entreprise responsable de la collecte des ordures dans son quartier.
C’est la faute du ministre, jugent les éboueurs
Interrogé par La Pravda, les deux éboueurs impliqués ont refusé de répondre à nos questions, mais leur employeur s’est toutefois porté à leur défense, faisant valoir que ce genre d’incident est « beaucoup plus fréquent » que l’on pourrait croire.
« C’est triste à dire, mais il n’y a pas tellement de façon de différencier un ministre comme le Dr Barrette et un tas de vidange. Mes p’tits gars ont agi de bonne foi. Ce n’est quand même pas d’leur faute s’il se tenait au milieu de ses ordures ménagères », fait-il valoir.
Si plusieurs personnes accusent les éboueurs d’avoir été négligents, près d’un Québécois sur trois (31%) se dit incapable de faire la différence entre un député et un sac à déchets, des chiffres qui viennent confirmer la version des deux travailleurs.
« On fait notre gros possible, mais ce n’est pas toujours évident. Hier encore, on a du congédier un employé de 17 ans d’expérience parce qui n’arrivait tout simplement pas à distinguer les subtilités qui différencient le caucus libéral d’un dépotoir à ciel ouvert», se désole l’entrepreneur.
Aux dernières nouvelles, le ministre de la Santé devait se défendre d’un recours collectif provenant des détritus présents dans le camion lors de l’incident, qui estiment avoir été « souillés de façon permanente » par sa présence.