Insolite : 17 ans après sa mort, elle a enfin droit à un médecin de famille

Longueuil – La famille d’une Québécoise décédée d’un long combat contre le cancer en 1999 a eu toute une surprise ce matin en recevant un appel du CLSC annonçant qu’un médecin de famille venait d’être attitré à leur défunte parente.

« J’sais pas si je dois en rire ou en pleurer », ironisait son petit-fils de 58 ans lorsque nous l’avons rejoint à son domicile.

« C’est plutôt rare de nos jours d’apprendre qu’un d’vos proches vient d’se trouver un médecin de famille alors, j’veux pas me plaindre, mais… m’semble qu’ils auraient pu s’forcer un peu pour lui en trouver un avant qu’elle nous quitte », poursuit-il, visiblement en colère contre le CLSC.

Sur la ligne de front

Afin de comprendre comment une telle situation a pu se produire, nous avons contacté le directeur du Centre de coordination des organismes de gestion des agences responsables de la planification de l’administration des centrales chargées de superviser le bureau de programmation du réseau d’établissements des soins médicaux de première ligne de la Montérégie (CCOGARPACCSBPRÉSMPLM) où résidait la dame en question.

« Cela n’aurait évidemment jamais dû se produire et nous allons faire toute la lumière sur cette histoire afin de découvrir comment cette personne a réussi à contourner les procédures en place pour se trouver un médecin de famille aussi rapidement », explique le directeur du CCOGARPACCSBPRÉSMPLM, ajoutant du même souffle qu’un délai de 15 à 20 ans est généralement requis avant d’en trouver un.

Une victoire personnelle

De son côté, le ministre de la Santé refuse de voir le côté négatif de cette affaire et insiste plutôt pour s’attribuer le mérite de ce qu’il qualifie de « victoire personnelle ».

« C’est l’meilleur exemple du succès de ma réforme, c’t’affaire-là! Depuis que je dirige la patente, même les morts ont leur médecin de famille. BOOM! Dans votre face, bande de cons! », hurla-t-il, avant de mettre fin aux questions des journalistes, en entonnant la chanson We are the champions de Freddy Mercury.

Aux dernières nouvelles, le premier ministre du Québec déposait une motion à l’Assemblée nationale afin que tous les partis politiques reconnaissent les efforts « incessants » du gouvernement pour offrir des soins de santé « même aux personnes décédées ».

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