Des féministes dénoncent les standards de condition physique «irréalistes» imposés par les olympiennes
Plateau – Un groupe de militantes féministes a manifesté mercredi au centre-ville du Plateau-Mont-Royal contre le Comité International Olympique (CIO) qu’elles accusent de propager un idéal de condition physique stéréotypé.
Dénonçant les athlètes olympiques féminins qui ne sont pas « suffisamment représentatifs de la société », les militantes ont réclamé une plus grande diversité parmi la délégation canadienne.
« En ne récompensant que des athlètes qui répondent à des standards de condition physique irréalistes, le CIO stigmatise les jeunes femmes qui grandissent en pensant qu’elles ne sont pas normales », explique l’une des femmes présentes à la manifestation.
L’événement organisé par une association étudiante qui se décrit comme étant « la frange modérée de la cellule anarcho-féministe de l’UQAM » a duré près de 3h avant que le SPVM demande aux trois personnes présentes de se disperser.
« On essaie de nous faire croire que toutes les femmes devraient être capables de courir 100 mètres en moins de 11 secondes… c’est dégueulasse ! Les médias doivent cesser de couvrir d’éloges ces athlètes stéréotypées imposées par le comité olympique canadien. Assez c’est assez ! », clame la jeune femme, visiblement déterminé.
Arborant fièrement un t-shirt sur lequel les mots « fuck toute » sont inscrits en grosses lettres, celle qui se décrit comme une personne « tolérante » et « respectueuse » rappelle que les athlètes olympiques canadiennes ne représentent même pas 0,0025% de la population.
« Est-ce qu’on organise des événements pour récompenser les albinos gauchers qui dansent la samba chaque mardi? Ou des compétitions pour glorifier les prouesses des garagistes nains qui parlent chinois et mangent au Dunkin’ Donuts? Bien sur que non. Alors pourquoi les jeux olympiques sont uniquement réservés à un groupe de personnes aussi retreint », demande-t-elle.