Le SPVM veut de nouveaux crayons

Montréal – Le SPVM a annoncé hier avoir fait une offre d’achat pour le remplacement des 4900 crayons à mine à l’usage de ses troupes.

Le SPVM a posé un nouveau geste dans la reconquête d’une image positive auprès de la population montréalaise. Suite aux déboires du printemps érable, et après plusieurs interventions policières qui ont tourné au vinaigre, le chef Marc Parent a promis à ses ouailles le renouvellement de ses crayons. Le but avoué est de mieux outiller les policiers, qui seront à même de mieux servir la population. On espère ainsi, au final, regagner petit à petit la confiance des gens.

Le dernier achat d’importance remonte à 2002. Le SPVM avait alors fait l’achat de 4900 pousses-mines, de type Staedtler 776. Régis Giesecke, alors chef de section à la papeterie de la SPVM, avait fait valoir qu’il était temps de moderniser l’équipement des troupes, puisque les crayons à mine HB Mirado 2 nécessitaient un aiguisage quotidien, et les coûts pour l’achat de nouveaux taille-crayons – rendus obsolètes à force d’utilisation – demandaient une reconsidération de la stratégie d’achat de matériel. De plus, les nouveaux pousses-mines avaient l’avantage d’être « plus légers, plus précis, plus efficaces». La mise-à-jour du matériel avait alors coûté 3 millions en fonds publics, et on avait estimé la durée de vie des crayons à vingt ans.

Toutefois, douze ans plus tard, les pousses-mines engendrent plusieurs coûts de réparation, et plusieurs pièces s’avèrent difficiles à trouver. Les mines sont érodées, engendrant plusieurs problèmes collatéraux. « Les crayons sont tellement vieux. L’autre jour j’ai voulu donné une contravention de 110$ à un passant. J’ai fait ce que j’ai pu avec le matériel, mais c’est tellement dur à manipuler… Finalement, le gars a payé 778$. Le tribunal a jugé que c’était le montant inscrit sur la contravention. Ça a quand même bien fait rire les gars su’l’shift », nous a raconté une force de l’ordre anonyme.

Le SPVM se tourne cette fois vers une nouvelle cible : les crayons de cire Crayola. La proposition a été soumise aux élus, et est faite « dans un souci de bonne gestion des deniers publics». Le crayon de cire a l’avantage de ne nécessiter aucun aiguisage. « Il suffit de déchirer un peu le papier comme ça, et le tour est joué », a admis Marc Parent, tout en mimant le geste. Il a ajouté que « la diversité des crayons allaient aussi permettre aux soldats de développer des codes de couleurs, qui éviteraient certainement plusieurs morts accidentelles. » Le SPVM a préféré garder secrète l’estimation des coûts de remplacement, mais les citoyens devraient recevoir une facture en bonne et due forme, dès que tout sera réglé.

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