Coupures budgétaires : Les démunis réclament davantage d’austérité
MONTRÉAL – Réunis en conférence de presse afin de réagir aux récentes déclarations du ministre des Finances, les différents représentants des organismes de lutte à la pauvreté promettent de collaborer afin de lui venir en aide.
«La situation des plus démunis n’a jamais été aussi précaire et nous espérerions pouvoir compter sur le gouvernement, mais maintenant que nous savons qu’il fait face à un déficit de 3,7 milliards, c’est à nous de lui venir en aide», a déclaré le porte-parole de l’Accueil Bonneau, avant de demander aux familles à faibles revenus à faire preuve de «solidarité» envers l’État.
«Honnêtement, je ne savais pas que le gouvernement était dans une telle situation», s’est désolé le président du FRAPRU, ajoutant du même souffle qu’on devrait «raser les logements abordables» et favoriser la construction de «luxueux condos» afin de stimuler la croissance économique des villes.
Pour sa part, l’ASSÉ a fait savoir qu’elle n’organiserait plus de manifestations, en prétextant que les revendications «ça fait tellement printemps 2012». Elle invite également les étudiants à «cessez de se plaindre le vendre vide» et déplore le comportement de certains «éternels insatisfaits» qui ne cessent de réclamer plus de justice sociale au détriment de l’harmonie collective.
Appelé à commenter la nouvelle, le président de la Chambre de commerce du grand Montréal a tenu à exprimer son désaccord. «Faire payer les pauvres pour alléger le fardeau fiscal pratiquement inexistant des grosses entreprises est un véritable délire économique», a-t-il déclaré, avant de se faire rabrouer par une pognée de travailleurs, venue réclamer davantage d’austérité.