Le premier ministre dénonce l’acharnement de «certains journalistes» envers la mafia

Québec – Le premier ministre Philippe Couillard a vivement dénoncé l’obsession de certains représentants des médias pour les activités criminelles de «familles respectables», qui «contribuent» à la relance de l’économie québécoise, selon lui.

C’est du moins ce que rapportent les personnes présentes, ce matin, lors d’un discours du premier ministre à l’assemblée annuelle des actionnaires du café Consenza.

«Là, les chasses aux sorcières, ça suffit! Les journalistes doivent réaliser que tous les citoyens bénéficient de la présomption d’innocence et cela inclut aussi les gens reconnus coupables d’un crime économique», a déclaré M. Couillard devant plusieurs témoins.

Appelé à expliquer ses propos, plus tard dans la journée, le premier ministre a défendu son discours et demandé aux journalistes de ne pas faire d’amalgames «douteux».

«Ce n’est pas parce qu’une personne fréquente des bandits et qu’elle dit ou fait des choses illégales depuis des années que c’est automatiquement un criminel. Ses paroles ou ses actions le sont peut-être, mais cela n’a rien à voir elle», a-t-il dit.

«Si on met tous les fraudeurs du Québec en prison, qui dirigera le pays?»

Proposant aux journalistes d’arrêter d’enquêter sur le crime organisé, M. Couillard a rappelé que les mafieux ont aussi des familles à faire vivre et que leur vie privée devrait être respectée davantage.

«On ne parle pas de tueurs en série, de violeurs ou de souverainistes, quand même! Laissez-les donc tranquilles un peu et concentrez-vous sur reportages expliquant l’importance de boire de l’eau pendant la canicule», suggère-t-il.

Aux dernières nouvelles, le premier ministre refusait toujours de commenter les nombreux liens existant entre le système de financement du parti libéral des dernières années et certaines personnes proches de la pègre italienne.

© La Pravda 2024. Tous droits réservés. Politique de confidentialité