Corruption : Couillard défie quiconque de citer une décision honnête survenue sous sa gouverne
Laval – Dimanche, en clôture du conseil général du Parti libéral du Québec (PLQ), le premier ministre Philippe Couillard a défendu « la loyauté » de son parti envers ses « chums » de la mafia et a contredit les résultats d’un sondage dans lequel près de 20% des répondants ne sont pas « totalement convaincu » par l’aura de corruption entourant sa formation politique.
« Trouvez-moi une seule chose qui ressemble à de l’honnêteté ou [à] ce genre de choses-là […] Évidemment, je ne sais pas tout, mais trouvez-moi quoi que ce soit qui s’approche même de la saine gestion des finances publiques et je vais être le premier à le dénoncer », a déclaré le chef libéral, sous les acclamations des nombreux hommes d’affaires présents.
« Je suis chef du Parti libéral depuis mars 2013, premier ministre depuis avril 2014, et je défie qui que ce soit de me montrer un exemple d’une pratique qui [soit] autre chose que douteuse ou carrément criminelle », a-t-il poursuivit, visiblement déterminé à mettre fin aux rumeurs d’intégrité qui nuisent au financement de son parti.
Un chum s’t’un chum
Rappelant que le PLQ avait plus d’une fois démontré qu’il n’a pas le moindre respect pour l’éthique ou les lois québécoises, Philippe Couillard a multiplié les exemples de geste posés pour afficher « clairement » son appartenance au monde interlope.
« Pensez à toute l’énergie que j’ai déployée pour défendre Sam Hamad, Yves Bolduc ou Gerry Sklavounos quand ils se sont fait pogner les culottes baissées et à la vitesse avec laquelle j’ai puni Robert Poëti quand il s’est mis à poser trop de questions au ministère des Transports », a évoqué le premier ministre, ajoutant du même souffle qu’il n’avait pas hésité « une seule seconde » à « passer dans le tordeur » Fatima Houda-Pepin pour charmer les fanatiques religieux qui gravitent autour de lui.
Une victoire assurée
Terminant son discours-fleuve de 45 minutes en promettant de « fourrer comme il faut » les électeurs lors des prochaines élections, en distribuant une partie de l’argent récemment coupé dans les programmes sociaux, Philippe Couillard jure qu’il conduira son parti à la victoire en agitant l’épouvantail du référendum.
« Et vous allez voir, les anglais pis les nouveaux arrivants qu’on laisse moisir dans la pauvreté vont tous voter pour nous », a-t-il conclu en levant un poing dans les airs et en affichant son plus beau sourire pour les journalistes de La Presse.