L’empereur Coiteux rappelle aux syndicats qu’on ne négocie pas ses propositions
Québec – Du haut de sa tour d’ivoire, l’empereur Martin Coiteux a convoqué les représentants médiatiques de la plèbe ce matin afin de rappeler à ses sujets que les propositions qu’il a gracieusement accepté de faire aux syndicats ne sont pas «négociables».
Se disant «surpris» de constater que les employés de la fonction publique s’imaginent qu’ils arriveront à le faire plier, sa magnificence met en garde ceux-ci contre les conséquences d’utiliser la démocratie pour perturber son règne.
«Mais pour qui se prend cette bande de badauds en haillons pour oser ainsi tenter de négocier avec moi?», a-t-il demandé aux journalistes sur un ton méprisant, avant de cracher par terre et de fustiger la foule du regard.
«Dites-leur qu’ils n’ont d’autre choix que de se prosterner devant moi et de me baiser les pieds», a déclaré le monarque du Conseil du Trésor, qui estime que les miettes de pain qu’il a offert aux syndiqués sont «plus que suffisantes».
Interrogé par un journaliste qui a souligné que les augmentations de salaire «importantes» qui sont prévues pour les députés de l’Assemblée nationale nuisent peut-être à la crédibilité de son discours sur l’austérité, Martin le Grand ne s’est pas fait prier pour répondre.
«Vous n’avez pas à juger de la façon dont nous décidons de gaspiller votre argent, bande de misérables! Honte à vous de remettre en question ma royale parole. Je vous méprise, tous autant que vous êtes!», a-t-il clamé.
Terminant son point de presse sous les applaudissements et les courbettes des journalistes de La Presse, celui que les larbins de l’Actualité nomment déjà «Saint-Martin-de-l’austérité-perpétuelle» a généreuseuement accepté de prolonger les négociations «encore quelques jours» avant d’avoir recours à la loi libérale pour forcer les syndicats à ramper devant lui.