Déguisé en mascotte de l’Impact, Coderre minimise les propos tenus par le chef du SPVM
Montréal – Enregistré à son insu pendant qu’il sermonnait des policiers, le chef du SPVM martèle que les quotas de tickets doivent être respectés s’il veut toucher la prime que lui a promise Denis Coderre. Des propos que minimise ce dernier que nous avons rencontré à l’hôtel de ville.
« L’Impact de Montréal s’apprête à jouer son match le plus important de l’année et vous osez me poser des questions sur des soi-disant histoires de bonis utilisés pour transformer les gardiens de la loi en collecteurs de fonds municipaux armés? Ah ben, j’ai mon voyage! », s’est indigné le maire dès le début de l’entrevue.
Interrogé sur les mesures qu’il comptait prendre afin d’éviter que la récolte frénétique de contraventions nuise au travail des policiers, Denis Coderre ne s’est pas fait prier pour livrer le fond de sa pensée.
« J’pensais que vous vouliez me rencontrer pour parler de soccer ou d’nos Canadiens qui affrontent ce soir les Panthers… Ben non! Vous êtes complètement déconnectés de la réalité, vous autres, les journalistes. J’ai d’autres chats à fouetter que d’me défendre d’être impliqué dans un scandale politique », a-t-il poursuivi, rappelant au passage que la gestion de son compte Twitter ne lui permettait pas de perdre son temps avec ce genre de « banalités ».
« J’ai 270 000 abonnés qui attendent que je partage un selfie d’moi habillé en mascotte de l’Impact pour promouvoir le match du 22 novembre au Stade, pensez-vous sérieusement que j’ai du temps à perdre avec mon travail de maire? », demanda alors Denis Coderre, avant de conclure l’entrevue.
« Maintenant, j’vous demanderais d’foutre le camp de MON hôtel de ville et de retourner couvrir vos histoires d’chats écrasés pendant que, moi, je vais aller écouter RDS pis manger des Cheetos dans mon bureau », dit-il, en faisant signe de la main à un agent de sécurité que notre présence n’était plus la bienvenue.
Aux dernières nouvelles, Denis Coderre refusait toujours de répondre aux questions des journalistes qui n’avaient pas de lien direct avec l’une des équipes sportives montréalaises et récompensait généreusement les représentants des médias plus dociles.