En raison d’une utilisation erronée du mot «tourtière», il est banni du Saguenay
Saguenay – On ne rigole pas avec l’utilisation du mot «tourtière» au Québec et ça, un montréalais de passage au Saguenay l’a appris à ses dépens, cette semaine.
De passage dans la capitale du bleuet pour le temps des fêtes, Samuel Dupuis a été banni à vie de la municipalité de Saguenay après avoir utilisé le mot tourtière pour désigner un simple pâté à la viande.
«Mon cousin, témoin de la scène, m’a aussitôt dénoncé à la police et j’ai passé la nuit en prison» raconte celui qui a vu son nom inscrit dans un registre normalement réservé aux délinquants dangereux, avant de devoir quitter la ville, couvert de honte.
«J’ai eu très peur! La population était déchaînée. Plusieurs citoyens réclamaient ma pendaison… Ils doivent comprendre qu’ils exagèrent avec leurs [censuré] de tourtières», estime monsieur Dupuis, qui poursuit maintenant la municipalité et réclame un montant de 1,5 million $ en dommage punitif.
L’honneur de la cuisine locale
Rejoint par La Pravda, Jean Tremblay le maire de Saguenay a nié les allégations de celui qu’il qualifie d’«infâme criminel», même s’il affirme être «prêt à tout» pour défendre «l’honneur de la cuisine locale» contre les «envahisseurs d’la grande ville».
«Là, là, c’est pas vrai qu’on va laisser des étranges comparer nos plats d’ici à des abominations alimentaires d’ailleurs, sans les traumatiser un peu pour la vie! J’vous l’dit, ça s’passera pas d’même» promet le maire.
Selon les dernières informations disponibles, la population de Saguenay décidait de s’en remettre à la «profonde sagesse» de la colère populaire et se mobilisait afin de retrouver l’impie. «On n’aurait jamais dû le laisser partir… Faut le r’pogner et l’mettre hors d’état d’nuire avant qu’sa folie inspire d’autres malades. Tuons-le! Tuons-le!» scandait le maire, une fourche à la main.