Inondations : Déjà payée par nos impôts, l’armée va aussi facturer les villes et les sinistrés
Québec – Le gouvernement fédéral a confirmé ce matin que l’armée facturera ses services d’assistance aux sinistrés québécois pour l’aide fournie lors des inondations.
Le commandant du Disaster Assistance Response Team (DART) des Forces Canadiennes, M. Vader, affirme que cette mesure mise en place en 2012 par le gouvernement Harper permet à l’armée d’arrondir ses fins de mois. « C’est normal quand on fait affaire avec le gouvernement de se voir facturer plusieurs fois pour le même service. Il n’y a rien de nouveau, là-dedans », affirme-t-il.
Plusieurs citoyens ont déjà reçu leur facture, notamment M. Binks de Rigaud, qui dit ne pas comprendre la situation. « On les paye déjà avec nos taxes et nos impôts. Pourquoi devrais-je payer encore », demande-t-il, quelques minutes après avoir été évincé de sa maison qu’il tentait de protéger des inondations.
« La priorité de l’armée est d’évacuer les sinistrés pour l’instant, lui répond le DART. On discutera après des raisons qui nous poussent à profiter de la détresse des citoyens pour s’enrichir. »
Coderre dénonce la situation
Plusieurs maires mécontents d’apprendre après avoir déclaré l’état d’urgence qu’ils devront débourser des sommes importantes pour les services des Forces Canadiennes s’interrogent sur la façon de faire du gouvernement.
« Je sais bien qu’il existe des précédents et que c’est écrit noir sur blanc dans les courriels qu’ils nous ont envoyés, mais ils auraient au moins pu mettre un ou deux posts sur Twitter pour que je le vois » clame le maire de Montréal, M. Coderre.
Même son de cloche du côté de Régis Labeaume, qui refuse le statut de « petite municipalité » décrété par les autorités. « Québec ce n’est pas un village ! Si Montréal reçoit une grosse facture, on en veut une, nous aussi », a réclamé le coloré politicien, en se frappant la poitrine avec les poings.
Aux dernières nouvelles, le gouvernement Trudeau se disait ouvert à revoir la façon de financer les secours offerts à la population et proposait d’augmenter « pacifiquement » le nombre d’armes vendues à des pays belliqueux du Moyen-Orient afin de compenser les dépenses de l’armée.