Menaces contre la mairesse, la SQ enquête sur les employés de la Gazette
Longueuil – La Sûreté du Québec a admis ce matin qu’elle n’exclut pas «la possibilité» que les menaces de mort reçues par la mairesse de Longueuil soient l’œuvre d’un éditorialiste du journal The Gazette «un peu sur le party».
Affirmant que la haine du célèbre quotidien anglophone envers le Québec est de notoriété publique, la SQ estime «plausible» qu’un de ses employés soit derrière les menaces de mort reçu par Mme St-Hilaire.
«Pour l’instant, il n’y a rien de certain, mais un éditorialiste de la Gazette sur la brosse est l’une des nombreuses pistes sur laquelle nous enquêtons», affirme le sergent Jean Barre, porte-parole de la SQ.
«Attention aux amalgames», dit Couillard
Des propos que n’a pas semblé apprécier le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, qui promet d’avoir une «petite discussion» avec les responsables de l’enquête.
«Je refuse de voir les policiers du Québec se livrer à une chasse aux sorcières contre ces amoureux du Canada à l’âme en peine. Je suis Charlie, moi», a déclaré M. Couillard, lorsque rejoint par La Pravda.
«Menacer de mort une extrémiste qui s’obstine à défendre la langue officielle du Québec n’est pas un crime, il me semble. La liberté d’expression c’est bon pour tout le monde», a-t-il ajouté.
Se questionnant sur l’utilité de dépenser des fonds publics pour une histoire «déjà vieille de plusieurs heures», M. Couillard a également prié les journalistes d’être «prudents» dans la couverture de cette affaire.
«On ne veut surtout pas effrayer les investisseurs francophobes avec l’aversion des gens d’ici pour ce type de comportement particulier», a déclaré le premier ministre, ajoutant du même souffle que l’économie est la priorité de son gouvernement.
Selon les dernières informations disponibles, André Pratte jonglait avec l’idée d’écrire un texte afin de justifier les menaces faites aux élus qui refusent de se soumettre à la minorité linguistique majoritaire du Canada.