Guy Nantel dans la mire de l’UPAC

Montréal – C’est une véritable onde de choc qui secoue actuellement le monde de l’humour québécois, depuis que l’UPAC a dévoilé une série de documents caviardés laissant présager que l’humoriste Guy Nantel serait derrière la fraude dans l’industrie de la construction.

Par un ingénieux système de collusion entre les différents entrepreneurs du Québec, le célèbre humoriste aurait volontairement réussi à contourner le processus d’octroi de contrats par le gouvernement dans le but de déclencher une commission d’enquête et de s’assurer ainsi une publicité gratuite pour son plus récent spectacle.

«Franchement, c’est n’importe quoi. Juste parce qu’il réclame son pizzo aux humoristes qui font des jokes sur la corruption et qu’il demande qu’on l’appelle Don Nantel, vous voudriez me faire avaler qu’il est derrière tout ça… J’ai du mal à y croire», nous a confié Mike Ward l’un de ses collègues et ami de longue date, qui nous a demandé de protéger son identité par crainte de représailles.

«On doit se poser la question : à qui profite le crime? Chose certaine, Nantel fait de l’argent avec son spectacle sur la corruption. Sans affirmer qu’il est à la base de toute la fraude au Québec, on est en droit de s’interroger», affirme Jacques Duchesneau, avant d’ajouter que selon lui Nantel n’était que la «pointe de l’asperge» et que l’UPAC devrait également enquêter sur la juge Charbonneau.

Rejoint par téléphone, le principal intéressé a refusé de répondre à nos questions, mais nous a fait savoir par l’entremise de son avocat que les gens désirant entendre sa version des faits pouvaient toujours se procurer les billets de son spectacle.

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