Pierre-Karl Péladeau dénonce l’achat de journaux par la famille libérale

St-Jérôme – Pierre-Karl Péladeau le député péquiste a vivement condamné, ce matin, la vente des journaux régionaux de Gesca aux mains d’un ancien ministre libéral.

«Sachant que le nouveau propriétaire est un ancien ministre libéral, on est en droit de se questionner sur la crédibilité politique des éditoriaux que nous allons retrouver dans ces journaux», s’inquiète le député de St-Jérôme et actuel propriétaire de Québécor média.

«Pour moi, la situation ne fait aucun doute. Cette situation incestueuse ne peut que miner ce qui reste de crédibilité dans les anciens journaux de Gesca», a-t-il martelé, ajoutant du même souffle qu’il craint maintenant pour la liberté de presse au Québec.

De son côté, Martin Cochon le nouveau propriétaire des journaux concerné ne partage pas cet avis. «Premièrement, la crédibilité de ces journaux ne peut pas être réduite, car ils n’en ont jamais eu. De plus, je tiens à rassurer nos lecteurs, je n’ai pas l’intention de m’ingérer dans les décisions de propagande éditoriale dans mes salles de presse», a-t-il promi.

Questionné par les journalistes sur la façon dont un ex-député a réussi à devenir suffisamment pour se permettre d’acheter six journaux d’un seul coup, M. Cochon a simplement rappelé qu’il était un député «libéral» et que l’argent n’est pas un problème quand on a les «bons» amis.

Même son de cloche du côté de Philippe Couillard, le chef du Parti libéral de Sagard, qui a félicité Martin Cochon pour son acquisition. «Je suis heureux de savoir que ces outils de désinformation vont rester dans la famille», a-t-il dit, en instant sur l’importance pour la population de bénéficier d’une propagande «de grande qualité» et exempt de tout contenu «séparatiste».

Aux dernière nouvelles, la famille Desmarais continuait de nier les allégations selon lesquelles elle gardait La Presse uniquement pour défendre les intérêts économique de ses propriétaires. «C’est complètement faux. On le fait aussi pour discrédité le mouvement indépendantiste dans son ensemble», a corrigé un porte-parole du clan Desmarais.