Le Parti Québécois prolongera sa course à la chefferie jusqu’en 2023

Le Parti Québécois vient d’annoncer par voie de communiqué que la course à la chefferie sera prolongée de «quelques années» et «devrait» maintenant se terminer en 2023.

«On utilise le conditionnel, car on ne ferme pas la porte à la possibilité de faire durer le supplice processus jusqu’en 2028 si on ne réussit pas à déloger le PLQ aux prochaines élections», précise le communiqué.

Soulignant l’importance d’habituer les militants à travailler «main dans la main, les uns contre les autres», le parti rappelle que les dissensions en son sein sont une «tradition» qui caractérise le mouvement souverainiste depuis sa fondation.

Une formation précieuse

«C’est important que les jeunes militants s’habituent à critiquer le prochain chef et développent le réflexe de se diviser entre eux, dès que l’occasion se présente. Bref, nous pensons que la meilleure façon d’atteindre cet objectif, c’est de poursuivre la lutte interne le plus longtemps possible», explique Raymond Archambault, le président du PQ.

Rappelant que la course à la chefferie est également l’occasion pour les membres de décider quelle direction doit prendre le parti, M. Archambault souligne qu’une période de 45 secondes est prévue d’ici l’automne afin de régler cette «importante» question.

Le bon choix

Du côté de Québec Solidaire, on continue d’espérer que les militants péquistes prendront «la bonne décision» et que le candidat Pierre-Karl Péladeau sera «brûlé vif» au terme de la course.

«Je suis contre toutes les formes de violence, mais dans son cas, je suis ouverte aux compromis afin de prouver que je ne suis pas une extrémiste», affirme Françoise David, ajoutant du même souffle que «la seule façon pour le PQ de représenter l’ensemble de la société québécoise est de faire comme Québec Solidaire et de choisir un chef qui ne représente qu’une petite partie de celle-ci».

Aux dernières nouvelles, le Parti libéral saluait la décision du PQ de prolonger sa «période de conflits internes» et se préparait à gouverner le Québec pour les prochaines décennies.