En lisant un vrai journal, La Presse découvre que 100 000 personnes manifestent contre l’austérité

Montréal – C’est avec avec stupeur et incrédulité que tous les journalistes du célèbre publi-sac La Presse ont appris l’existence d’une gigantesque manifestation dans les rue de Montréal, aujourd’hui.

L’information, révélée par une jeune stagiaire qui faisait la lecture d’un média sérieux durant sa pause du dîner, s’est propagée dans les bureaux de La Presse comme une traînée de poudre.

«C’est quand même étrange de n’avoir aucune mention de cette nouvelle sur notre site. Surtout que tous les autres journaux et postes de télévision du Québec en parlent», s’étonna la jeune stagiaire, lors de sa découverte. «On pourrait presque croire que nous avons volontairement décidé de passer sous silence cette information peu favorable au PLQ», a-t-elle confié à l’un de ses collègues, quelques minutes avant d’être congédié.

Questionné par plusieurs lecteurs sur Facebook, le journaliste Patrick Lagacé estime pour sa part que cette histoire résulte d’un malentendu. «J’étais certain que les milliers de personnes qui publiaient des photos de cette manifestation, sur les réseaux sociaux, étaient en fait des faux comptes et que les gens que j’ai vus marcher dans la rue étaient des comédiens payés pour rendre la plaisanterie plus crédible», prétend le populaire auteur de faits divers, qui défend du même souffle la crédibilité «irréprochable» de La Presse.

De son côté, André Pratte blâme plutôt le manque d’intérêt pour ce petit «rassemblement anecdotique». «Faut pas oublier qu’on a couvert toutes les manifestations contre l’austérité, lorsque le PQ était au pouvoir. Alors, personne ne peut nous accuser de censurer ce sujet-là», fait valoir André Pratte, qui admet, lui aussi, avoir croisé «une petite poignée de manifestants… Une centaine de milliers, maximum!», en venant travailler.

Aux dernières nouvelles, La Presse refusait d’informer ses lecteurs sur l’évènement en question, mais s’apprêtait à publier un reportage de 54 pages sur un unilingue anglophone de Moose Jaw – en Saskatchewan – qui n’a pas l’intention de voter pour le Bloc Québécois lors des prochaines élections fédérales.

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