Élections en Haïti : les résultats seront dévoilés d’ici 2029, annonce le président

Port-au-Prince – Le président Michel Martelly a rassuré la communauté internationale ce matin en promettant de «prendre en charge» la «continuité du pouvoir», le temps qu’il faudra pour connaître les résultats de l’élection du 9 août dernier.

Haïti organisait donc, au début du mois, sous la supervision de l’ONU, des élections législatives pour élire l’ensemble des députés et les deux tiers du Sénat. 189 626 candidats de 8234 partis, dont 52% de chanteurs populaires, 61% d’ex-chefs macoutes et 78 % d’haïtiano-américains ne possédant pas de passeport haïtien, se disputaient les 139 postes parlementaires en jeu.

Se disant «déçu» des quelques difficultés logistiques qui retardent l’élection du nouveau président, M. Martelly estime que le nom du vainqueur devrait être connu d’ici le mois de septembre… 2029.

«La démocratie est en marche en Haïti et rien ne pourra l’entraver», a promis le président, qui minimise la crise politique ayant causé le retard répété des élections, laissant le pays sans parlement depuis janvier 2015.

L’ONU est satisfaite

«Nous sommes très satisfaits du déroulement du vote en dépit des nombreux saccages de bureaux de vote, fraudes massives, bourrages d’urnes et intimidations observés à travers le pays», s’est réjouie la porte-parole de la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation d’Haïti, Mme Sophie Boutaud De La Combe, qui avait convoqué la presse internationale au luxueux hôtel Royal Oasis à Pétionville, où se prélassaient au bar de la piscine les observateurs internationaux chargés de surveiller les élections

«On sait que chaque fois que la communauté internationale aide les Haïtiens, tout va beaucoup plus vite et est beaucoup mieux organisé, comme lors de la reconstruction post-séisme, qui avance un peu… des fois.»

«En moins d’un mois, nous avons déjà trouvé et déclaré un premier vote valide, enregistré par un électeur qui existe réellement et dont on a réussi à confirmer formellement l’identité», a-t-elle fièrement annoncé, ajoutant que le plus «difficile» pour les responsables était de récupérer les bulletins éparpillés dans les décharges bordant les nombreux bidonvilles du pays.

La démocratie s’installe

«Malgré les quelques obstacles rencontrés, on constate que la culture démocratique s’installe en Haïti», a-t-elle claironné, mentionnant au passage le cas d’un bureau de Cité-Soleil où 100% des votes ont d’abord été attribués à un parti en lice, avant d’être annulé grâce à l’intervention musclée totalement désintéressé des délégués d’un candidat rival.

Elle a ensuite félicité la volonté du peuple haïtien, qui s’est rendu voter «presque massivement», grâce aux centres de vote installé à une distance de marche moyenne d’«à peine 10 heures» des électeurs.

Promettant de demeurer en Haïti «tant et aussi longtemps qu’il faudra pour que le pays devienne autonome et indépendant», Mme Boutaud De La Combe conclut son point de presse en avalant son sex on the beach d’un seul trait et disparu à bord d‘un gros 4 X 4 climatisé qui pris la direction de la plage.

Aux dernières nouvelles, les États-Unis envoyaient un régiment de Marines prendre le contrôle du pays pour «protéger la démocratie et la liberté du peuple haïtien», pendant que l’ambassadeur américain s’adressait à la nation en déclarant : «la démocratie, vous l’aurez, de gré ou de force».