«La liberté d’expression doit se limiter aux blagues sur les musulmans», affirme Manuel Valls
Paris – Le premier ministre Manuel Valls a proposé ce matin une série de mesures légales afin de «baliser» la liberté d’expression.
«C’est regrettable, mais je crois que c’est la seule chose à faire pour éviter d’éventuels abus de la part des fauteurs de troubles qui ne partagent pas ma vision de l’humour», a déclaré le premier ministre, lors d’un point de presse.
Parmi les mesures proposées, l’obligation de limiter les humoristes aux blagues sur les musulmans et celle de faire des procès contre Dieudonné un sport national, sont celles qui font le plus réagir.
«C’est une simple question de respects pour les victimes du Charlie Hebdo. La meilleure façon d’honorer leur mémoire est de traquer et châtier tous ceux qui font de l’humour politique, vous ne croyez pas», a demandé le premier ministre.
La communauté musulmane réagit
Rejoints par La Pravda, de nombreux représentants de la communauté musulmane ont dénoncé les propos de Manuel Valls, ce qui n’a pas semblé plaire au principal intéressé.
«Mais je les emmerde, moi, cette bande de [censuré]! Je suis Charlie», martèle Valls. «Ce n’est pas vrai que je vais laisser quelques barbus en djellaba me dire quoi faire de la liberté d’expression. La loi c’est moi», rappelle-t-il.
Selon les dernières informations disponibles, Manuel Valls proposait de condamner «tous les fils de chacals» qui seront pris à dessiner autre chose que Mohamet et s’interrogeait sur la possibilité de condamner «certains humoristes» à la pendaison.
