Le cadavre du cycliste écrasé par les policiers est accusé d’agression sur une voiture du SPVQ

Québec – Le cycliste tué par les policiers de Québec, mercredi, dans St-Roch, devra répondre à des accusations de voie de fait sur un véhicule de police et de refus de survivre à une bavure policière médiatisée, prévient Catherine Viel, la porte-parole du SPVQ.

«C’est une triste histoire, mais on n’a pas vraiment le choix de suivre les procédures au pied de la lettre maintenant que tout le Québec a les yeux rivés sur nous», explique madame Viel. «On aimerait bien pouvoir fermer les yeux comme on va le faire pour les policiers impliqués, mais on ne peut pas. La loi, c’est la loi», ajoute-t-elle, non sans préciser que des accusations supplémentaires pourraient être déposées, d’ici la fin de l’enquête sur les tragiques événements.

Se disant d’autant plus désolée pour la famille du défunt puisque le SPVQ exige de retarder les obsèques afin que le corps du défunt soit présent lors de sa mise en accusation, madame Viel avoue son «profond malaise» d’avoir décidée que la victime y sera menottée «pour des raisons de sécurité».

Pas de passe-droit

«À ceux qui nous accusent de faire preuve de laxisme quand vient le temps de juger nos collègues, je peux vous promettre que ce ne sera pas le cas, cette fois. Les policiers impliqués n’auront droit à aucun passe-droit», souligne-t-elle, avant d’annoncer que ceux-ci étaient présentement en congé payé et que tout retour au travail leur était «formellement déconseillé» avant la fin de la tempête médiatique. «C’est une simple question de respect pour les proches de la victime», précise-t-elle.

De son côté, le chef du SPVQ déclare publiquement «soutenir» ces deux employés «modèles» et indique n’avoir aucun doute sur les conclusions de l’enquête dont ils sont l’objet. «Si vous saviez seulement à quel point ils sont innocents… En tout cas, moi, il m’a suffi de les écouter m’expliquer ce qu’ils ont fait pour réaliser tout de suite à quel point ils le sont», a-t-il exposé, tout en précisant que puisque la justice était aveugle, il ne fallait pas s’étonner si ses représentants conduisent «sans trop regarder où ils vont».

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