Stephen Harper propose la castration des journalistes

Ottawa – La récente controverse entourant le journaliste François Bugingo vient relancer le débat sur la castration chimique des journalistes, estime le premier ministre Harper.

S’adressant aux représentants des médias, en marge d’un rassemblement partisan, le premier ministre a expliqué durant de longues minutes pourquoi, selon lui, les journalistes canadiens devraient être castrés.

«Je pense qu’on est rendu là. C’est l’accès à une information de qualité qui est en jeu, ici. Il faut empêcher ces menteurs pathologiques de se reproduire», a déclaré M. Harper, ajoutant du même souffle que personne n’est mieux placé que le gouvernement pour dire la vérité à la population.

Promettant d’aller de l’avant avec son projet de «régulation de la population médiatique» s’il est élu, le premier ministre propose de remplacer les représentants des médias par un député qui fera la lecture des positions officielles du gouvernement.

L’opposition se mobilise

Se disant «très préoccupé» par l’obsession des conservateurs à vouloir réduire la liberté de la presse, le chef de l’opposition, Thomas Mulcair, a promis de s’opposer à ce projet de loi. «Ce que propose Stephen Harper est complètement irresponsable et antidémocratique!», martèle celui-ci.

«On n’a pas la moindre idée des effets négatifs d’une telle mesure. C’est pourquoi je propose de ne castrer d’abord que les journalistes francophones afin d’étudier un peu les impacts de ce projet de loi», explique-t-il.

Aux dernières nouvelles, le syndicat des employés de Gesca tentait de protéger ses membres en rappelant à la population que La Presse n’est pas un vrai journal, mais plutôt «une sorte de publisac politique» financé par une riche famille de «philanthropes».

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